Le projet WE-Hope vise à réaffirmer l’importance des souvenirs, en particulier de ceux qui sont douloureux. L’ambition du projet est de faire le lien entre les gens par le partage de souvenirs de personnes qui ont survécu à la Seconde Guerre mondiale et les migrants qui cherchent plus de sécurité en Europe. Comme WE-Hope, certains autres projets européens cherchent à créer plus d’inclusion dans le domaine culturel ainsi qu’à impliquer des communautés considérées comme socialement fragiles en réaffirmant la valeur des histoires personnes et en utilisant des méthodologies de co-création.
Parmi ces projets, MEMEX (financé par le programme H2020) promeut la cohésion sociale au moyen d’outils collaboratifs, qui assurent un accès inclusif au patrimoine matériel et immatériel et, en même temps, facilitent des rencontres, des discussions et des interactions entre les communautés à risque d’exclusion sociale.
Le projet est coordonné par IIT, Institut Italien de Technologie, et rassemble des partenaires techniques et sociaux/culturels européens.
La première solution au sein du projet MEMEX a été d’établir des partenariats locaux. Il faut d’abord reconnaître que les communautés à risque d’exclusion sociale ne subissent pas seulement des pressions individuelles mais également des pressions structurelles. Ce problème doit être rectifié par le développement d’une coopération forte entre les institutions pour répondre aux besoins des migrants dans divers domaines (culturel, social, financier, légal, etc.) Les institutions jouent un rôle crucial car sans elles il est difficile de construire un espace sûr qui permette la participation. Lorsque la confiance entre les communautés est les institutions est rompue ou endommagée, trouver des personnes guides et les engager en tant qu’intermédiaires, soit en en faisant des alliés soit en les embauchant comme partie intégrante de l’équipe ou en les intégrant dans le processus de consolidation sociale/culturelle.
Il est aussi important d’adapter son calendrier: les migrants sont souvent retenus dans des situations professionnelles fragiles, sui peuvent compromettre leur capacité à participer à des activités durant les heures dites ‘de bureau’. S’adapter aux possibilités des migrants est fundamental, surtout si le travail à effectuer implique une collaboration entre les participants, dans ce cas les calendriers de tous doivent coïncider.
Le troisième enjeu stratégique est celui du ‘dédommagement’: dans certains contextes, les migrants ne se sentent pas encourages à s’impliquer dans les sociétés qu’ils intègrent, et leur participation reste superficielle, de plus les problématiques économiques restent le principal élément limitant de leurs actions. Reconnaître la valeur intrinsèque de leur participation dans des activités culturelles ou sociales peut être un moyen intéressant pour les atteindre en s’adaptant à leurs valeurs et à leurs attentes. Non seulement cela montre que la participation culturelle peut avoir de la valeur, la gratitude pour le temps qu’ils accordent au projet permet aussi de reconnaître cette valeur.
Toutes ces stratégies révèlent que le processus de co-création lui-même est au moins aussi important, voire même plus important encore que le résultat final. Impliquer des migrants dans des activités de co-création ne peut se faire sans une méthodologie flexible, qui se conçoit avec le concept d’”audience development”, qui est également l’une des priorités du programme Europe Créative, et est un aspect essential de la méthodologie de MEMEX, que tous les partenaires au sein du consortium sont chargés de mettre en pratique dans les pilotes et dans leur relation avec les communautés avec lesquelles ils travaillent.
Cet article a été écrit par l'Association Michael Culture, Mapa das Ideias et Interarts, partenaires du projet MEMEX. MCA est également l’un des partenaires du projet WE-Hope.
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