Les arts ont un rôle à jouer pour trouver du lien. Alors que nous ressortons dans l’espace public sur le « Chemin de la Reprise », comment adaptons-nous notre approche pour favoriser un environnement créant du lien ?
Laura Morelli a écrit dans le dernier article de blog du ‘Département Art’ de WE-Hope…
« Pouvons-nous relier le traumatisme à la pluralité possible des points de vue jusqu’à ne plus avoir de point fixe duquel regarder les choses ?
Le rôle des arts est-il de poser des questions gênantes. Le rôle des arts est de tisser de liens qui convergent vers des paysages poétiques. »
Pouvons-nous aussi créer des environnements et des structures réactives qui permettent aux publics d’expérimenter ces liens et de les adapter à leur propre vécu, à leurs propres expériences et à leur compréhension dans un spectre d’expériences de vie et d’intersectionnalité ? Un espace sûr pour explorer les liens humains ‘personnels’ et ‘intimes’.
Les espaces publics et de citoyenneté sont des espaces signifiants qui permettent aux publics d’agir avec authenticité et d’avoir le pouvoir. Ces espaces communs dans nos villes, bourgs et places sont l’endroit où nous décidons comment nous comporter, pratiquer ces espaces et concevoir nos propres expériences.
Ainsi, quand nous considérons le public dans les activités culturelles ou les expériences dans cet espace, nous devons être guidés par la confiance en l’exploration et l’expérimentation. Par l’observation et l’évaluation, nous sommes capables de tester et de comprendre nos hypothèses, de plus en plus guidés par les données. Comprendre les caractéristiques majeures des segments du public – par exemple, comment ils reçoivent efficacement les discours, le type d’expériences et d’événements qui leur font le plus écho, les sphères dans lesquelles ils gravitent ou qu’ils évitent, ce qui les fait se sentir accueillis ou encouragés à interagir avec une expérience. Cette approche orientée par les utilisateurs permet de créer en connaissance de cause le meilleur environnement pour impliquer les publics, le meilleur moyen de « cadrer l’expérience » et d’en augmenter la portée.
Le dialogue avec le public nous permet de tester ces théories, d’obtenir des résultats quantitatifs qui peuvent nous aider à tester et affiner encore ainsi qu’à explorer les ‘zones grises’ qualitatives qui se rattachent à la sphère privée de chaque membre du public. Le quantitatif nous aide à peaufiner l’environnement, le qualitative nous aide à comprendre l’impact et le lien, ce que Laura explique comme ‘les questions qui sont souvent gênantes’ à partir d’un lieu d’expérience partagée et démocratique.
Après une année de confinements forcés, de séparation, et de pertes confuses, nous ne connaissons pas l’impact réel sur les publics. Cela ne peut apparaître qu’avec le temps. Ce dont nous sommes sûrs, c’est que les phénomènes de disparité et de marginalisation qui existaient avant le COVID-19 se développent. Nous devons remettre à zéro nos points de repères et nous engager dans un dialogue collectif qui nous permettra de recréer nos liens avec différents publics, pour s’assurer de pouvoir « tisser des liens qui convergent vers des paysages poétiques » avec les publics qui sont un reflet fidèle de la composition de nos sociétés et des espaces pour relier les témoignages authentiques, l’humanité et les histoires de WE-Hope d’une manière respectueuse des expériences vécues par ceux qui inspirent le projet et ceux qui l’expérimentent.
Cet article a été écrit par Samantha Lindley,
Directrice des Programmes de Threshold Studios
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